STRAIGHT DOWN FLUOS

A - STRAIGHT DOWN FLUOS

L’exposition « straight down fluos » à été montée en mars 2007 dans l’atelier privé Sarah BV, 14 rue du Faubourg Saint Martin à Paris 10eme. 34 sujets, compositions mixtes, 31.5*37.5*5, 7 ou 10 cm.
-Mise en valeur d’objets/dessins/choses ou les instruments du souvenir, vestige du temps et souvent, symboles de nostalgie. Sublimation du passé pour un pas plus léger…

– nix 94 – (ntrar) nous présente aujourd’hui le résultat d’une démarche engagée il y a plus de trois années, qui consiste à articuler recherche graphique, travail plastique et expression subjective.
Cette dernière série évoque, en premier lieu, l’univers du graphisme conçu comme un art visuel appartenant à notre vie quotidienne, par la présence de phrases voire de slogans flirtant avec la publicité et la société de consommation en général (A coeur ouvert, Rondelle d’O) mais aussi par la récupération de ses stéréotypes : top models et sportifs, logos Lacoste, burgers MacDonald’s…
L’aspect graphique des œuvres réside également dans la recherche formelle et visuelle à laquelle elle a donné lieu : des formes géométriques, une recherche sur les couleurs et leur effet visuel héritées de l’esthétique Pop des 60s, 70s et au-delà.
Ces coloris à la Gilbert & George visent à perturber le regard du spectateur et instaurer un rapport presque physique avec lui (semblable au corps à corps d’un match de rugby ? Voir les œuvres intitulées Belle appuie, Lima Sport), à déclencher des modifications dans la perception des formes et des couleurs, voire à créer une véritable gêne. On pense aussi à l’art cinétique…
Notons au passage que – nix 94 – utilise les couleurs fluorescentes depuis de nombreuses années, comme dans ses séries de Spirales entamées au début des années 90.
Cette recherche graphique se trouve toutefois contrebalancée par un aspect « home-made », « low-tech », loin du lissé d’un travail qui aurait été conçu par ordinateur : les lignes ne sont qu’imparfaitement droites, les images ont été simplement découpées à la main dans divers magazines, de simples objets du quotidien ont été glanés puis intégrés aux compositions… selon un esprit finalement assez enfantin (et qui rejoint le contenu de certaines œuvres, comme Baby Love entre autres).
Ces objets renvoient aussi à l’univers intime et subjectif de – nix 94 -, de même que le contenu général des œuvres elles-mêmes. On y retrouve donc les thèmes récurrents, voire obsessionnels chez – nix 94 – depuis ses débuts, à savoir les (belles) femmes, l’amour et le sexe pour l’essentiel, mais aussi le propre corps de l’artiste et le sport, les amitiés, la musique, et enfin l’univers de l’enfance. Des sujets que – nix 94 – aborde d’une manière à la fois très sensible, nostalgique, mais aussi agressive parfois : ces aspects contradictoires se retrouvent parfaitement dans la forme des œuvres.
Ceci rappelle la série précédente des Lesmee, quoique l’artiste soit parvenu désormais à exprimer ces problématiques d’une manière peut-être plus feutrée, plus indirecte. Le texte, quoique toujours central chez – nix 94 – est moins omniprésent, plus allusif. Cette dernière série s’avère peut-être moins égotiste que par le passé…
– nix 94 – est parvenu ici à accomplir une démarche importante en s’exposant ici, dans tous les sens du terme, et je souhaite que nous l’encouragions à la hauteur de celle-ci. Je le remercie pour la confiance qu’il a su m’accorder.
Florence CHEVAL, mars 2007

Remerciements:
Valérie Belmont / Espace
Stephan Neess / Encadrement – logistique

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